Travailler plus, plus vite, pour être plus performant est une croyance bien ancrée aujourd’hui dans notre société. Hypersollicités et hyperconnectés, les salariés doivent faire face à un environnement professionnel en constante évolution et à un contexte économique sous contrainte, en proie à une incertitude croissante quant aux équilibres de demain.
La pandémie que nous traversons a contraint bon nombre de Français au confinement. Face à une situation de télétravail subi à laquelle ils n’étaient pas forcément préparés, ou plus radical encore, à l’obligation de se mettre en chômage partiel, les marathoniens du sprint professionnel ont du mal à ralentir.
En effet, le surinvestissement professionnel n’est pas sans conséquence : non seulement il peut devenir addictif – un phénomène identifié par le psychologue américain Wayne Oates en 1971 sous le mot « workaholism » –, mais il peut aussi dégrader la santé, le bien-être, et l’équilibre vie professionnelle–vie personnelle. Le « drogué au travail » voit sa performance décroître, là où la volonté première derrière cette hyperactivité était justement de la démultiplier.
« Mindfulness » et performance
La pleine conscience, plus connue sous l’anglicisme « mindfulness », est un concept ancré dans les traditions orientales méditatives, notamment bouddhistes. Il s’est récemment invité dans les sciences occidentales, et est devenu un construit psychologique prisé, donnant lieu à une littérature prolifique témoignant de ses effets bénéfiques dans la gestion du stress et l’amélioration du bien-être en général. Mais ses avantages ne s’arrêtent pas là.
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.